Ambre Mariotte

Grand Prix PJA de la Ville de Lyon

Ambre Mariotte - GRAND PRIX PJA DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE DEM GEOARCHITECTURE BY DESIGN

Mes motivations pour l’architecture

Quand j’y repense, il me semble que j’ai toujours été sensible aux lieux. Chaque paysage et architecture parcourus ont laissé leur empreinte dans ma mémoire. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu à cœur de concevoir des espaces généreux permettant d’abriter les hommes en harmonie avec la terre. J’ai débuté ma formation par un diplôme national d’art, lequel m’a permis de développer les éléments constitutifs de l’architecture : la matière, la lumière et la forme, tout en prenant pleinement conscience de la puissance de la conception et du travail de la main. J’ai ensuite eu la chance de mettre ces compétences et cette curiosité insatiable au service de la discipline architecturale au sein de l’ENSAL.

Les moments forts des études d’architecture

Ces années m’ont offert des moments de partage avec mes enseignants et mes camarades pendant lesquels nous bâtissons ensemble des récits de lieux, nous échangeons nos pensées et imaginons une société qui accueillerait nos projets parfois utopiques. Les enseignants du domaine d’études GEOARCH ont su nourrir ma curiosité intellectuelle : chacun d’entre eux, à sa façon, m’a incité à chercher les anciens tracés des territoires et à comprendre les dynamiques géographiques pour imaginer des environnements et des pratiques souhaitables. Au travers de leurs mots et leurs expériences, ils m’ont fait voyager, mais m’ont aussi appris à éprouver la matière du paysage et à écouter mes sens pour en faire une force de projet. Au-delà d’un simple cursus, c’est un espace qui s’est ouvert à moi : ateliers de conception collective, débats illimités, et partage des pratiques individuelles m’ont forgés une vision dynamique de l’architecture, où l’imaginaire précède et alimente chaque dessin. Aujourd’hui, je mesure combien ces cinq années furent une parenthèse fertile, un terreau intellectuel et sensoriel dont je mesure l’influence dans chacun de mes projets.

Mon projet de fin d’études et mon mémoire

Le projet et le mémoire menés conjointement ont permis de mettre en lumière la multiplicité des milieux impactés par nos pratiques contemporaines. Ces deux travaux révèlent une partie des conditions propices pour construire une société conviviale des bassins-versants dans laquelle les architectures découlent des rythmes de nos lieux de vie. Ils ont conforté l’idée que si nous souhaitons mettre en place une société qui ne soit pas dirigée vers la croissance, mais plutôt vers la stabilité et la convivialité, elle nécessite d’être unie à la géographie physique, pour naître de la terre qui la reçoit.

Et après ?

Animée par une soif d’apprentissage, je poursuis ma formation en apprenant de chaque architecture et de chaque paysage que je traverse. J’œuvre aujourd’hui à la protection des paysages franc-comtois qui me sont chers, dans une volonté de perpétuer les pratiques ancestrales, les savoir-faire locaux et les singularités territoriales. Mon désir est de continuer à imaginer des lieux conçus pour nos combats collectifs - tout en intégrant chaque projet à son milieu naturel, faire ma part pour préserver l’équilibre fragile entre l’homme et le territoire.

Voir le projet