Andrea Pérez Chaves

LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE HÉRITAGES, THÉORIES ET CRÉATION

Valentin Ranc - LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE HÉRITAGES, THÉORIES ET CRÉATION

Mes motivations pour l'architecture

J'ai toujours pensé que ma vie serait liée à une carrière pleine de chiffres. Les mathématiques étaient faciles pour moi, j'aimais la logique, mais aussi l'art, l'histoire et la littérature. Choisir un métier fut difficile, car beaucoup étaient trop spécifiques. Puis, j'ai découvert que l'architecture est la seule profession qui entrelace harmonieusement les sciences exactes, les sciences humaines et les arts. Elle permet de transformer des concepts abstraits en espaces tangibles, enrichissant notre expérience de l'habitat, du visiteur et du flâneur. L'architecture est un reflet de notre société et une trace de notre histoire, une intégration complète des disciplines qui m'a captivé.

Les moments forts

Après cinq années d'études d'architecture en Colombie, centrées sur le patrimoine, j'ai décidé de venir en France, l'un des pays les plus concernés par ce sujet. À mon arrivée à Lyon, j'ai non seulement approfondi mes connaissances grâce au savoir-faire patrimonial français, mais j'ai également découvert un mélange culturel inattendu. Les meilleurs moments ont été, sans aucun doute, les nouvelles rencontres, non seulement avec des étudiants, mais aussi avec des professeurs venus du monde entier. Les voyages en Italie et en Allemagne ont aussi enrichi mon expérience. Je suis très reconnaissante envers l'école, qui m'a permis d'élargir mes horizons. Plus que des moments marquants, ce sont les expériences vécues et la qualité humaine qui me resteront à jamais.

Mon projet de fin d'études et mon mémoire

De mon projet de fin d'études, j'ai appris énormément de choses. Ce fut un grand défi pour moi, surtout en termes culturels. Imaginez une Colombienne faisant un master en France sur un bâtiment patrimonial à Berlin ! Cela me fait encore sourire. Mon plus grand apprentissage a été d'apprendre à voir au-delà de l'évidence. Mon travail de mémoire m'a permis de creuser, d'explorer et de déterrer les indices qui pouvaient dévoiler la raison d'être de mon projet. J'ai tiré les fils de la théorie de l'architecture internationale des années 60, du contexte historique de l'Allemagne et des idées utopiques de deux architectes visionnaires. Ce travail de mémoire a été fondamental pour comprendre l'architecture d'une icône et pour nourrir un projet de fin d'études qui propose une nouvelle transformation dans une ville en perpétuelle mutation, cherchant à la fois la récupération et la réinsertion matérielle et symbolique d'un témoin de l'histoire.

Et après ?

À l'avenir, je souhaite continuer à apprendre et à intégrer les expériences sociales, historiques et surtout la diversité culturelle dans mes futurs projets d'architecture. Mon ambition est de travailler dans une architecture consciente, qui ne se contente pas de construire des murs, mais qui devient aussi le témoin de qui nous sommes. J'aspire à créer des espaces qui reflètent notre histoire et nos valeurs, tout en répondant aux défis contemporains. Mon idéal est de participer à des projets qui marient esthétique et éthique, où chaque construction raconte une histoire et où l'architecture devient un vecteur de mémoire et d'identité collective.

Voir le projet