Geneviève Stephens

Au regard du changement climatique, en moyenne montagne, les stations telles que Les Carroz, sont particulièrement soumises aux risques liés à la dépendance au tourisme. L’étude du développement de la station révèle comment les mécanismes d’étalement urbain, inhérents au modèle économique, donnent lieu à des incohérences d’usages spatiaux. Ceux-ci engendrent par ailleurs des délaissés urbains, dessinés par l’hermétisme des résidences touristiques, orientées vers la vue sur les Aravis. À cela, s’ajoute le constat contradictoire d’une décroissance démographique associée à une forte anthropisation du territoire. L’enjeu est ainsi double : rompre avec le modèle de croissance urbaine actuel, et engendrer une nouvelle façon d’habiter le territoire des stations de ski. Pour répondre à cela, il s’agit de recomposer l’espace urbain, le mettre en tension, afin d’y permettre une forme de vie permanente. Cela appelle à la réappropriation des sols, de sorte à les humaniser et par conséquent, favoriser le bien-vivre en station.