Quentin Roy

Carrare est choisi comme étude de cas pour confronter cette notion à la réalité d’un territoire. L’histoire et le développement de la ville sont intrinsèquement lié à son sol, constitué de marbre. Carrare s’inscrit dans l’anthropocène, cette ère où l’Homme est devenu une force géologique et dans laquelle il repousse les limites de son territoire, qui est désormais la planète. Le néologisme sol-ressource est formé pour tenter d’embrasser la complexité que porte le sol. Le sol-ressource comprend l’aspect matériel du sol et au-delà de l’objet pour englober la relation que l’Homme entretient avec lui. Il est nécessaire pour l’Homme de prendre en considération le sol au risque de détruire son rapport à la ressource. Littéralement, le terme ressource signifie « tirer dehors », cependant, son étymologie renvoie également à “ressurgere”, c’est-à-dire “se rétablir, ressusciter”. À travers ce travail de recherche, le sol s’épaissit et se décompose en quatre strates interdépendantes : le sol-site, le sol-matière, le sol-usages et le sol-temps. Les fondements mêmes de l’architecture se retrouvent ainsi associés et confrontés à la question du sol.