Imaginées dans les années 20, conçues dans les années 60 et brutalement stoppées dans les années 70, les dalles urbaines sont bien connues. Le choc pétrolier de 1976 a en effet mis cours à l’idéologie dont elles étaient porteuses : séparer les flux de circulation pour protéger la vie urbaine de la circulation motorisée. Faute d’argent, elles ont été inachevées, souvent interprétées comme des sources de conflits, elles ont été supprimées. Pourtant elles présentent un intérêt : un espace complexe, une grande surface continue exploitable tant au-dessus qu’en dessous, mais aussi un espace de transition entre la vie du rez-de-dalle et du sur-dalle. À l’ère du RE (Réhabiliter, Rénover, Requalifier…), il importe de les reconnecter, leur offrir une palette de transition, de seuils et d’espace intermédiaires. Par une approche méthodique, des Rez-de-dalles au rez-de-ville propose un remodelage permettant une adaptation de la dalle à son environnement social, tout en conservant ses qualités intrinsèques. En partant des conceptions de l’espace public de Mangin et de Gehl, le travail de recherche s’applique à développer des outils adaptés aux spécificités des espaces sur dalles pour en étudier les conflits et les transformations.