Partie du constat que le chemin de fer est une infrastructure concentrant la chaleur en ville et qu’elle ne peut être appréhendée que comme une composante de l’écosystème urbain, elle est souvent considérée comme une fracture dans les espaces qu’elle traverse. L’étude s’est consacrée à appliquer le concept de “tiers paysage” du paysagiste et écrivain Gilles Clément aux délaissés ferroviaires d’une ligne reliant la gare Lyon-Part-Dieu à celle de Saint-Quentin-Fallavier. La démarche d’investir ces espaces par de la végétation cherche à répondre d’une part à la question de la chaleur, mais surtout d’imaginer comment ce réseau existant peut être pensé comme une opportunité de retisser du lien dans les tissus qu’il traverse : en mitigeant les nuisances dues à sa morphologie, en développant des supports de biodiversité et en réinvestissant des non-lieux précieux à l’heure de la pression foncière.