Loris Pisanu

Cette mention recherche fait l’état des différents travaux effectués au cours des années de master proposant une réflexion sur la question de la précarité sociale. Son point de départ est un sentiment partagé par des étudiantes et étudiants de l’ENSAL : la politique est un sujet de second plan dans l’enseignement de l’architecture, alors que cette discipline fait partie de celles qui ont le plus de pouvoir dans la perpétuation du système socioéconomique responsable de la situation d’urgence dans laquelle nous nous trouvons. Les résultats d’un premier travail de recherche s’intéressant aux étudiantes et étudiants qui se penchent sur la question de l’utilité sociale de l’architecte permettent d’esquisser les déterminants qui poussent à traiter de ces sujets, entre héritage familial, investissement associatif, et incertitude vis-à-vis du futur. Je viens ensuite me situer parmi ces élèves en montrant comment j’ai pu injecter la question sociale dans le mémoire sur les liens entre l’évolution de la ville de Lyon et celle des conditions sociales d’existence des minorités sexuelles en France. Il illustre d’une part l’importance de l’exercice de la recherche dans la construction d’un positionnement politique clair en tant que futur architecte. D’autre part, il mobilise les notions de visibilité, de marges, de clandestinité, etc. réinvesties dans une proposition de PFE politiquement engagée qui pose la question du traitement des migrants en ville.