Quartier situé à Vaulx-en-Velin, commune défavorisée de l’est lyonnais, le Carré de Soie a été conçu pour répondre à des enjeux métropolitains. Il a engendré de nombreux problèmes d’usages et de valeurs : opposition entre le nord et le sud de la commune, discontinuité temporelle dans l’occupation du quartier, rapport à l’eau contraint… Beaucoup d’éléments qui faisaient l’identité du quartier ont disparu : les guinguettes au bord de l’eau, une partie de l’usine TASE, les solidarités ouvrières… Le projet urbain s’est réalisé aux dépens des par- ticularismes locaux. Cependant, certains aspects du patrimoine matériel et immatériel de la Soie sont toujours présents mais peinent à exister dans un quartier déstructuré par le projet urbain, qui a rendu impossible une continuité de l’espace entre le nord et le sud. La conception d’une passerelle répond à la volonté de traverser l’hippodrome ou de rejoindre la rive nord du canal de Jonage. Piétonne, elle rétablit une continuité de l’espace, elle devient un objet liant des habitants et des lieux.