Nos motivations pour l’architecture

Si la Formation Professionnelle Continue peut parfois se vivre dans la douleur ou l’incertitude face aux projets ou à nos engagements personnels, elle est aussi un espace de rencontres merveilleuses, de moments qui font grandir. C’est au gré des enseignements que nous avons fait connaissance les uns avec les autres. Quand nous avions besoin de conseil structure, la team ingé artisan était là. Les archis d’intérieur de la promo ont débloqué nombre de projets en sursis. Et ceux qui géraient la DAO négociaient le pot et la charrette du vendredi soir (auxquels nous étions fidèles… qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige) contre quelques conseils et raccourcis clavier.

Sans aucun doute le voyage d’études à Porto a permis de consolider ces relations. On y a ri, bu mangé, fait de l’archi… On s’est aidés et supportés ces quatre années. Nous avons partagé des repas de Noël, des journées projet sur l’herbe avec nos enseignants, des tables bien remplies avec les autres promos…

Avant tout cela, et c’est sans doute le plus important, nos enseignants nous ont transmis cette passion pour notre discipline. Leur engagement à faire rayonner l’architecture, à transmettre leurs convictions, à les interroger est le trait le plus indélébile de notre passage à l’ENSAL, car il a irrigué sans cesse l’intégralité de notre formation. Jusqu’à la soutenance, notre émotion et celle de notre jury, le moment le plus marquant de toute notre scolarité…

Notre projet de fin d’études

Il raconte l’histoire du commun. Le nôtre. Mais d’abord l’histoire du commun sur un territoire singulier, les Minguettes. C’est aux Minguettes que nous avons pu rencontrer des habitants investis et engagés dans leur quartier, avec une conscience de leur territoire qui dépasse les analyses architecturales et urbaines. Avec eux, avec l’équipe politique de l’agglomération, avec les architectes des schémas directeurs de la ville, avec nos enseignants et d’autres camarades de l’ENSAL, nous avons pu développer un projet d’inter-ACTIONS dans lequel chacun avait un rôle à jouer.

Développer une démarche alternative du projet a été synonyme de beaucoup de travail, mais avant tout d’une expérimentation libre des outils mis à la disposition de l’architecte. Si le trait de dessin est l’essence de notre dictionnaire spatial, produire de l’architecture en utilisant la vidéo, réfléchir au projet en écrivant son histoire à travers les yeux d’un de ses jeunes habitants, mettre en scène notre parcours du site en investissant l’école avec une scénographie est un moyen de transmission efficace du projet d’architecture. Et il nous offre à nous, la possibilité de penser la démarche projet de manière singulière.

L’enjeu de ce diplôme est de réhabiliter les potentiels nombreux des Minguettes en soulevant les imaginaires, tout en s’éloignant des mythes sur les grands ensembles. Rêver le territoire dans son quotidien a été notre fil rouge durant cette année de PFE qui nous a permis d’expérimenter le temps long de la conception. Peut-être ce projet de diplôme trouvera-t-il une résonnance à l’avenir dans un site qui a besoin qu’on le réenchante… nous l’espérons.

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