Selma Bencheqroun

Après avoir pensé que le mistral balayait la pollution des usines, et après avoir subi un manque de transparence de la part de l’État l’impact de la pollution des industries dans le territoire, le pourtour de l’étang de Berre est un site où, à travers les maladies, des milieux comme des humains, l’invisible est devenu visible. Aujourd’hui, les communes du pourtour de l’étang sont régulièrement surveillées par des capteurs qui contrôlent la qualité de l’air et de l’étang. Le projet vise à rendre visibles certains éléments invisibles du territoire : l’unité des communes du pourtour de l’étang et le pouvoir des citoyens des différents communes. C’est le travail actif du milieu associatif et citoyen qui a permis de gagner certaines batailles dans la réhabilitation de l’étang de Berre. Aujourd’hui, les associations du pourtour de l’étang ont les mêmes buts, mais ne partagent pas nécessairement les mêmes moyens. En s’appuyant sur le hangar d’hydravion de l’ancienne base aéronavale de Berre, Le visible et l’invisible veut créer un espace de dialogue entre les publics sur le lien entre l’architecture industrielle et l’architecture de proximité. Comment faire du hangar d’hydravion un lieu de mémoire et un espace fédérateur pour l’étang de Berre ?