Sophie Barre

Les Pays-Bas entretiennent un rapport très particulier à l’eau et mettent en œuvre tous les efforts nécessaires pour la maîtriser : barrages, dunes et digues destinés à assécher les terres et limiter les inondations. Les nombreuses installations portuaires de Rotterdam créent régulièrement une assimilation entre ville et port. Dans un même temps, se développe, à l’embouchure de la Nieuwe Waterweg, une petite ville balnéaire. Anciennement ouvrière, Hoek Van Holland est considérée comme la plage de Rotterdam. Elle se développe de manière disparate malgré une situation géographique remarquable, entre la Mer du Nord et la Meuse. Cette ville exploite le tourisme, bien loin des ports conteneurs et raffineries du port qui constituent sa skyline. Sur cet emplacement exceptionnel, comment proposer aux Rotterdamois un espace balnéaire qualitatif et attrayant tout en rendant ses droits à la nature et en se protégeant de l’eau destructrice ? Du portuaire au balnéaire développe une nouvelle centralité à la limite des paysages, afin de soutenir des usages existants et faire de ce quartier une nouvelle centralité, connectée à la métropole. Porté par une volonté de redonner du sens au tourisme de Hoek Van Holland, ce projet territorial se veut à la frontière entre développement urbain et renaturalisation des territoires.