Adriæn Mejia Rios

De plus en plus de projets participatifs voient le jour dans des les territoires ruraux des pays du sud, pratiqués par des communautés conscientes de la nécessité d’unir leurs forces pour améliorer leurs conditions de vie. Ces initiatives ont la particularité d’êtres réalisées en auto-construction, pour et par les populations paysannes elles-mêmes, avec l’aide d’architectes qui ont décidé d’exercer leur profession différemment pour qu’une architecture de qualité soit accessible à toutes et à tous. Ces derniers revendiquent une approche “processuelle” du projet, où la définition du programme, la phase de conception et l’organisation du chantier sont faites avec la communauté qui se réapproprie l’architecture en tant que discipline populaire. Cependant, pour arriver à relever ce défi, un travail en amont est à faire par l’architecte, avec la communauté, mais surtout avec lui-même sur sa manière d’exercer son métier. Ce mémoire va tenter de comprendre quelles sont les mutations que devront opérer ces derniers pour s’adapter à la nécessité de ré-appropriation l’architecture par le peuple via l’étude d’une architecture manifeste de ce type de projet: “La Casa del Pueblo”. Projet d’auto-construction lauréat de la 19e biennale d’architecture de Colombie en 2004.

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