Héloïse BonnatSous l'industrie, il y a une terre !Depuis l’Antiquité, l’aménagement du territoire à proximité de l’Étang de Berre est dicté par une stratégie économique globale. Sa vocation aujourd’hui industrielle engendre un développement à la dimension internationale, confrontant l’usager à une échelle qui n’est pas la sienne, loin de la trivialité de son quotidien. Si l’omniprésence de l’industrie met en avant des risques palpables (pollution, explosion), il existe un risque plus imperceptible dans la manière dont l’industrie transforme le territoire et les modes de vie de ses habitants : en fragilisant l’échelle de proximité, tant sociale qu’économique. Sous l’industrie, il y a une terre ! interroge la manière dont l’architecture peut restaurer un tissu social et une économie locale dans un contexte industriel de grande envergure. Il émet l’hypothèse qu’un travail lié à l’agriculture et à l’agroalimentaire peut recréer cette proximité, en rapprochant lieux de production, de distribution et de consommation. L’objectif n’est pas de revendiquer la suprématie de l’échelle de proximité en affront à l’échelle globale, mais de proposer une articulation entre les deux échelles, afin qu’elles construisent le territoire, proche et lointain, ensemble. Quels dispositifs architecturaux et urbains permettent de créer une échelle de proximité ? Comment articuler cette dernière à l’échelle du grand territoire ? Comment envisager la cohabitation de ces deux échelles dans le projet, tant d’un point de vue programmatique et fonctionnel qu’architectural ?
FORMATION INITIALE DOMAINE D'ÉTUDES ARCHITECTURE ET TRANSITIONS ÉCO-CONSTRUCTIVES
COMPOSITION DU JURY |