Camille-Margaux Zuckmeyer

La bande littorale languedocienne est encore pleine de ressources face à la montée des eaux certaines sur les prochaines décennies. À bien des endroits elle a été conservée par sa nature (parc naturel, réserves, etc) et elle établit un lien constant avec la mer par ses ports et ses plages. Quand ces dernières vont subir mutations et disparition, qu’en est-il des ports ? Grâce à leur aménagement, ils ne sont pas visés par une submersion quelconque et sont de réel patrimoines et espaces à vocation transitoire et mutative. Port Leucate est l’une des villes créée entièrement de l’une des six unités touristiques du projet Racine. Aux abords de deux départements et d’une départementale prenante la ville à l’opportunité de se situer entre deux eaux : la mer Méditerranée et l’étang de Leucate. C’est sur un territoire cerné par l’eau et scinder de toute part qu’il se doit de repenser les rives de la ville, mais aussi son statut de fin de parcours “impasse” sur la côte. Comment venir réintroduire une ville dans son unité touristique ? Comment le port peut-il devenir le tremplin face à une plage rognée par la mer ? Le projet vient questionner l’enclavement d’un espace dans la ville.