Fabien Merveilleau

Lignes de fer, rives habitées est un projet qui interroge les problématiques de la ville de Gênes. Ville conquérante depuis l’Antiquité et remplie de splendeurs jusqu’au milieu du 20e siècle, elle subit avec violence la dépression industrielle des années soixante-dix. Contrainte entre mer et montagne, la métropole révèle une densité forte et un développement linéaire sur la côte et ramifié dans ses vallées. Le sol contraint réduit l’espace public et rend complexe la circulation des piétons. Lignes de fer, rives habitées s’empare de ces enjeux cruciaux pour la régénération globale de la ville. Il s’appuie sur une opportunité foncière d’envergure pour amorcer son renouvellement. La réduction du faisceau ferré de fret qui scinde en deux enclaves le quartier de Campasso est l’occasion de projeter une stratégie outrepassant l’infrastructure et plaçant le piéton et la nature au centre des questionnements. Le projet tente de rattacher ce quartier et ses populations affaiblies par la décroissance, au dynamisme et renouveau de la ville. Centré sur les loisirs et l’éducation, le projet architectural vient inscrire deux équipements publics, répondant à des besoins à l’échelle locale et urbaine. Fondus dans le parc, la piscine de Campasso et l’école de Govi génèrent ainsi autour d’elles un espace public métropolitain cohérent pour tous, répondant au défi de la ville de Gênes et l’espace public.