Charles WendehenneSurfacesLe projet de percée de l’avenue Félix Faure visait à prolonger l’avenue jusqu’au Rhône, au niveau du pont de l’Université. Stoppée net au niveau de la place Abdel Kader, le projet fut en effet abandonné définitivement en 1991. Désormais sur la diagonale ainsi définie, on trouve quelques symboles de changements de la trame. D’îlot en îlot, des espaces vides ont été créés : aujourd’hui les parcelles rasées sont la propriété de la communauté urbaine et servent de parkings, mais il reste des bâtiments non acquis. Le projet s’étire, les vides laissés par le projet d’avenue sont autant d’opportunités pour mettre en place de nouvelles activités, ponctuelles, contextuelles. Ces vides dans le tissu urbain ont un potentiel plastique important : les démolitions et déconstructions créent de nouvelles surfaces au sol, certes, mais font également apparaître d’anciens mitoyens, aujourd’hui “pignons sur vides”, surfaces plastiques sur lesquelles se lisent les traces du passé, mémoire constructive d’anciennes architectures aujourd’hui tombées. De la bi-dimensionnalité de ces surfaces aveugles émergent des opportunités de projet, qui par leur nombre et leur présence systématique sur plusieurs points clés du site viennent justifier le processus de “situations” de projet. Ces “situations” misent bout à bout forment un ensemble cohérent, de l’échelle du quartier à l’échelle localisée d’un micro-aménagement.
FORMATION INITIALE DOMAINE D'ÉTUDES ARCHITECTURE ALTERNATIVE, STRATÉGIES ET PRATIQUES ÉMERGENTES
COMPOSITION DU JURY |