Steven SibrilLAURÉATS DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON - CATÉGORIE AARCHITECTURE, HÉRITAGE ET DURABILITÉ
Ce projet de réhabilitation du fort de Loyasse a été le dernier chapitre d’un long livre, entamé au collège, lorsque j’ai compris que c’était vers l’architecture que je souhaitais me diriger. Entre ses premières lignes et son point final, je ne compte plus les pages réécrites, raturées, arrachées dans les plus mauvais moments, les détours narratifs inattendus et les instants pleins de suspense qui m’ont tenu éveillé jusqu’au matin. Ce livre n’a rien de très chevaleresque et le personnage principal n’a pas vraiment la stature d’un héros de conte. Rien d’exceptionnel non plus dans son style littéraire, souvent maladroit. Je crois plutôt que ce qui en fait la valeur à mes yeux ce sont les connaissances puisées et les certitudes perdues en cornant ses pages. J’y ai appris, en premier lieu, l’ingénierie et l’architecture mais les sujets abordés y étaient bien plus larges. Il traite aussi bien de politique et d’écologie que de philosophie et d’art. Ce n’est pas toujours dans les cours, qui constituaient pourtant le corps du texte, que j’ai trouvé les plus beaux écrits. Parfois, ce sont les notes de bas de page et les mots écrits dans la marge qui furent les plus précieux : les discussions pendant les pauses avec d’autres étudiants, les soirées, les moments d’échange dans les ateliers… La liste pourrait être encore longue ! Ce livre compte tant d’auteurs que je crains qu’il n’y ait pas suffisamment de place pour tous leurs noms sur la couverture. Il est évident que je n’aurais su l’écrire tout seul et il me semble primordial de citer ici celles et ceux qui ont parfois dû tenir mon stylo lorsque j’étais tenté de le lâcher. Mes parents, en premier lieu, sans qui j’aurais sûrement fait des fautes à chaque ligne. Alexandre sans qui certaines pages seraient restées blanches. Mes colocataires pendant l’année du projet de fin d’études, Louise, Jean-Baptiste, Rémi et Marie, qui m’ont si souvent aidé à trouver mes mots quand je bafouillais. Vanina, avec qui mes échanges pourraient donner lieu à un roman épistolaire à part entière, ainsi que tout le groupe avec qui j’ai travaillé en début d’année sur l’analyse du fort de Loyasse : Florian, Bérénice, Céline et Jennyfer. Merci enfin à madame Lamontre-Berk, mon encadrante de projet, qui m’a enseigné la grammaire sans jamais finir mes phrases à ma place. Mais la fin de ce livre ne clôt pas l’intrigue. Les dernières pages laissent clairement entendre qu’une suite viendra. J’ai d’ailleurs déjà entamé sa rédaction avec mes premiers pas dans la vie professionnelle et il ne fait aucun doute qu’il reste encore beaucoup de péripéties à venir. |