Olivier LAYDEVANT

Saint-Louis-la-Chaussée est une sorte d'insularité urbaine au nord de la métropole bâloise. Sa situation en enclave liée à la proximité des infrastructures de transports et de différentes entités, la dynamique métropolitaine trinationale et la position frontalière de la commune, conditionnent fortement l'urbanisation du lieu-dit. Sa position est néanmoins marquée par la présence de la réserve naturelle appelée “Petite camargue alsacienne” et par la présence de vastes terrains d'exploitation agricole mis en péril par le développement d'un habitat pavillonnaire. Le site du cimetière communal, situé à proximité de la halte ferroviaire, se révèle être avec son lien à la métropole, une opportunité. Actuellement, le cimetière est l'archétype du cimetière de faubourg, rattrapé par l'urbanisation : une enclave sans effet structurant sur le site. La norme administrative et la symbolique de l'objet ont généré un vide autour de ses enceintes. Ce vide, le potentiel de restructuration et les qualités d'usages et d'urbanités du cimetière sont ici questionnés. En combinant l'intervention architecturale avec le mur d'enceinte existant du cimetière et en le redéfinissant comme un élément urbain fort, l'homogénéité urbaine est remise en question par l'introduction de nouvelles formes d'interactions entre habitat et espace public.

SÉLECTIONNÉ POUR LE PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON