Chaudurié Rémi

Rillieux-la-Pape, commune satellite de l'agglomération lyonnaise, profite de sa situation géographique à l'interface entre ville et campagne. Une réserve foncière verte sépare le bourg ancien de la ville nouvelle datant des années 60. L'école primaire des Semailles, vétuste, constitue un isolat urbain et accentue cette frontière physique et symbolique. Le projet d'une nouvelle école entend offrir des horizons plus enviables aux élèves, tout en adoucissant un urbanisme rigide et obsolète. L'architecture joue avec les composantes naturelles du site. Les classes sont plongées au coeur de l'espace du parc en devenir et s'ouvrent directement dessus. Elles ne se touchent pas et génèrent des interstices. Elles sont des occurrences monolithiques, expression de la ville, d'un tissu organisé, par opposition à la souplesse de la végétation. Autour, les grands peupliers s'animent avec la brise. Une nappe de lumière relie les salles de classe, le paysage est partout. L'espace interstitiel se dématérialise, alors qu'une enveloppe invisible et une résille légère assurent les interfaces nécessaires avec l'environnement. Elles créent un espace climatique tampon et régulent les rapports de l'école avec l'urbain.