PELLICIER Nicolas

Originaire de Granier en Savoie, mon parcours a été marqué par de constants aller-retours géographiques entre les lieux où j'ai étudié (Grenoble, Lyon, Naples) et mon village d’origine. Je me suis construit en tant qu'étudiant en architecture et maintenant en tant qu'architecte à travers ces va-et-vient, et j'en ai fait une attitude de projet. Mon projet de fin d’études a été un aller-retour entre le territoire arpenté et le studio d'architecture, mais aussi entre le vernaculaire et la modernité, entre la métropole et l'assemblage du bois, entre le sol et le ciel, entre la théorie et la pratique, entre le doute et l'évidence…

Le projet est un instrument de connaissance. Durant cette année, il m'a permis de découvrir les enjeux métropolitains qui sous-tendent nos territoires et de me positionner de façon critique. Les villages français entourant la métropole genevoise sont soumis à une pression foncière incontrôlée qui les a fait exploser au cours de ces dernières années, détruisant petit à petit les milieux et les structures géographiques qui caractérisent le bassin genevois. En équipe, nous avons proposé une stratégie alternative pour ces territoires afin de leur donner une place dans l'espace métropolitain de Genève. Habiter la grande dimension a été ma réponse à ce type d'habitats déconnectés du territoire. C'est un acte de résistance qui fait le paysage par sa dimension et sa matérialité issue des ressources locales. Le projet instaure une nouvelle poétique de l'habiter à travers le volume de la charpente, et crée un espace pouvant être investi par les usages communs (marché couvert, événement, atelier de construction bois).

Je tiens à remercier tous ceux qui m'ont accompagné durant mon parcours et qui m’accompagnent encore. Et notamment mes compagnons de route Pauline Michaud et Alexandre Carpentier, et toute l'équipe “Belgrade / Genève” avec qui nous avons élaboré la stratégie territoriale.

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