François Jullien

La ville ne manque pas de vides. Ils sont présents mais coupés de l'espace public, isolés au coeur d'îlots et au sein de jardins privés par des murs, des barrières. Il s'agit donc de regrouper le vide des trois îlots pavillonnaires en un seul vide pour créer un “cône de respiration”. Autour de cela, s'articule le bâti d'un îlot mixte regroupant équipement universitaire (bibliothèque) et logements. L'objectif est de multiplier par deux la surface habitable, tout en préservant une quantité de vide identique et en le réorganisant. Le socle marque la limite de l'îlot et donc du parc, il se soulève pour créer l'entrée de celui-ci. Le socle est soit ouvert sur le coeur d'îlot (bibliothèque, cafétéria, crèche), soit ouvert sur la rue (commerces). La bibliothèque se divise constructivement en deux grandes parties : le socle et les plateaux libres. L'immeuble de logements, quant à lui, est dessiné par le rapport complexe entre la rue et un coeur d'îlot dont l'occupation diffère le jour de la nuit. Le plan traversant et flexible des appartements permet de s'approprier l'espace en choisissant l'orientation des pièces de vie.