Charles-Eliot Meyer

Suite à une stratégie territoriale de reconsidération des systèmes de transports, cette proposition de développement de la nouvelle gare Jean Macé s'impose comme une réponse locale au problème de l'étalement urbain pouvant avoir un impact à grande échelle. À l'heure du hub urbain, monstres infrastructurels, connecteurs déconnectés du tissu urbain, ce projet prend à contre-pied l'inexorable concentration des infrastructures. On cherche ici à favoriser l'individu par rapport à la machine, à imaginer un lieu de mobilités au centre de la vie urbaine, à participer au quotidien des Lyonnais, et aussi à connecter par les transports et par les usages. Ainsi, le challenge est d'investir ce socle de voies ferrées, ces entrepôts abandonnés, ces parcelles délaissées et d'y intégrer des programmes attractifs liés aux déplacements. Dans le but d'insérer ce site hors normes dans la ville, l'idée a été de tirer le projet des berges du Rhône dans les terres par la mise en place d'un parcours paysagé. La notion de landscape urbanism prend alors tout son sens en concevant une nature raisonnée, auto-régulée, laissant la place à une évolution libre toujours en interaction avec le bâti et dans un objectif d'espace public durable, soutenable.