DÉPARTEMENT ARCHITECTURE, AMBIANCE ET DÉVELOPPEMENT DURABLELE DÉPARTEMENT Le département AA_DD enseigne l’architecture de l’époque du développement durable, c’est-à-dire une conception de l’architecture et de la ville qui intègre ce que la communauté mondiale connaît à présent des conditions de l’avenir immédiat de la terre et de l’humanité : dérèglement climatique, crise de l’énergie, atteinte à la biodiversité, inégalité Nord/Sud. Outre l’apprentissage à une conception éco-responsable de l’architecture, et parmi les nombreuses positions adoptées dans le champ de la production architecturale et urbaine, nous défendons une attitude professionnelle et éthique : _ qui cherche à prendre soin de l’espace dans lequel nous vivons et allons vivre (soyons responsables face à la crise environnementale en cours, connaisseurs des problématiques énergétiques et constructives - matières, techniques - et attentifs aux projets de sociétés) ; _ qui s’attache à la présence de l’homme dans l’espace, à son expérience sensible, ouverte aux sens (vue, ouïe, mouvements de l’air, tactilité), au sentir dans le déplacement ; si l’architecture qualifie l’environnement que nous habitons, elle donne prise à l’expérience sensible de l’espace et du temps, en ce qu’elle définit des ambiances. Les enseignants qui le composent s’engagent à transmettre aux étudiants qui choisissent ce département un enseignement prospectif qui fait face à l’obsolescence des conceptions aujourd’hui traditionnelles (modernes et post-modernes) de l’architecture et de la ville, afin que ces étudiants soient préparés - pour le moins conscients et quelque peu armés - aux conditions particulières de leur pratique à venir en pleine mutation, voire en pleine révolution. Le département n’enseigne pas la haute qualité environnementale (HQE). Il n’enseigne pas davantage toute autre procédure de la construction environnementale. S’il en tient compte, comme des données et des références utiles à l’acte de bâtir éco-responsable, il les met en perspective dans un ensemble large et complexe, fait des dimensions culturelles, sociales, environnementales, économiques, historiques et politiques de la conception des établissements humains, en ce début de 21e siècle. Un postulat, qui considère que les espaces extérieurs sont malsains, qu’il ne faut pas les dégrader d’avantage, et qu’il faut créer un intérieur sain, isolé et protégé, semble avoir inspiré les rédacteurs de la procédure HQE en France. Or, cette idéologie détourne l’exercice du métier de l’architecture de son principal rôle pour la société : celui de faire circuler les échanges entre les hommes. De fait, dépasser les attitudes orientées sur la seule maîtrise environnementale est indispensable pour replacer au cœur du projet architectural et urbain, la question sociale et culturelle, l’usager et la circulation des flux sensibles. La notion d’ambiance permet d’envisager cette autre manière de désigner l’environnement : plutôt que d’aller à la quête d’un air maîtrisé, le projet d’architecture et le projet urbain doivent être envisagés ensemble et orientés sur l’idée d’un volume d’air partagé entre les citadins, d’un espace météorologique commun.
Nous souhaitons aider à l’émergence d’architectes humanistes et curieux du monde, des professionnels inventifs, capables de projets réalisés en bonne intelligence avec l’environnement et les usages prévisibles, capables de transmettre des sensations, des émotions et des idées qui grandissent l’homme, conscients de notre nature profonde : bâtir est l’un des piliers de la société humaine.
La conception d’une architecture éco-responsable ne va pas sans la nécessité de l’invention, de la création d’espace et d’esthétique inédits à ce jour et que nous trouvons au fur et à mesure de nos projets. Elle ne va pas sans éprouver le caractère jubilatoire d’une écologie assumée. LE SUJET 2009 L'ensemble des projets s'inscrit dans l'Opération Campus lancée en février 2008 à l’initiative du Président de la République. C'est un plan exceptionnel qui doit répondre au besoin de rénovation du patrimoine immobilier universitaire. Pour placer l’opération sous le signe d’une architecture de qualité, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche et le ministère de la culture et de la communication ont proposé aux écoles d’architecture de faire travailler un atelier d’étudiants. Les étudiants ont travaillé en groupe afin d'établir un diagnostic des problèmes significatifs et récurrents : accès, circulations des véhicules et des piétons, lisibilité de l'espace etc. Ils ont ensuite développé des problématiques spécifiques et personnelles à l'échelle d'une parcelle de grandes dimensions (110 ha).
FORMATION INITIALE
ENSEIGNANTS DE PROJET |