PASCAL MACRI

L’idée de parcours urbain est envisagée par le regard des utilisateurs qui l’empruntent. Elle devient donc plurielle selon les statuts : piétons, promeneurs ou résidents. Le motif et la liberté de l’emprunter sont relatifs aux dispositifs opérationnels de son tracé ainsi que de la hiérarchisation de ses flux. Ce dernier aspect est particulièrement saillant dans le cas de l’enfance. Les parcours alimentent la mémoire sensible de l’enfant, mais opèrent différemment selon le degré d’autonomie qu’autorisent leurs conceptions. Le voyage et l’imaginaire que suscite le parcours sont aussi des notions stimulantes et réelles qui gardent leurs intensités dans le renouvellement. L’effet des saisons sur une nature “appropriable” (jardins) et de paysage (les bosquets ici), outre les possibilités de qualification de l’espace, offre une perception de la temporalité (autre thème majeur du processus). Ce prototype de logements constitue le socle de la jonction du quartier Saint-Jean à sa limite physique la plus marquante : le canal. Le traitement de la digue opère en contrefort d’un habitat de digue réhaussé, puis en enceinte protectrice des “petits pas” de la petite enfance.