ARMAND DEVILLARD

Si le réseau de transport routier de Madrid est très efficace à l’échelle du territoire, il crée en revanche de nettes déchirures dans le tissu urbain à l’échelle du quartier. Sur le site, un système de ramblas a été mis en place ; cette typologie favorise les déplacements doux et permet de développer une vie de quartier active. Le projet se trouve à l’intersection d’une rambla et d’une voie rapide. Ce n’est cependant pas une passerelle piétonne, mais un bâtiment abritant plusieurs fonctions parmi lesquelles un arrêt de métro. Les enjeux de ce projet convoquent des échelles allant du site au territoire. Il s'agit de retisser des connexions dans le tissu urbain fractionné par le passage de l’autoroute et de capter le flux automobile pour rediriger les automobilistes sur le métro. La question se pose alors : pourquoi les automobilistes laisseraient-ils leur voiture ici pour prendre le métro alors qu’ils s’en sont passés jusque-là ? Comment les inciter à modifier leurs habitudes ? L’analyse de la fréquentation de la voie rapide au niveau du site met en évidence les trajets pendulaires des habitants de la banlieue madrilène. Ces déplacements correspondent à des activités extérieures à leur travail du type courses, sports, dépose des enfants à la garderie… Il peut donc paraître intéressant de concentrer toutes ces diverses activités dans un seul bâtiment afin que les automobilistes déposent leur voiture au parking et prennent le métro pour se rendre dans le centre de Madrid. Le programme comprend donc tous les services pouvant faciliter la vie des automobilistes.