ÉMILIE CAMUS

Durant le dernier siècle, les villes ont été considérablement agrandies, les industries développées et l’agriculture s’est intensifiée. Pour satisfaire les besoins en eau, on a multiplié les barrages, construit des réserves, dévié l’eau des rivières, pompé les eaux souterraines. On a aussi et surtout modifié la composition des sols et rejeté dans la nature des eaux polluées, devenues impropres à la consommation… Et la tendance se poursuit… Quels remèdes faut-il préconiser ? Surveillance sur le terrain, économies d’eau, gestion négociée entre utilisateurs, indications économiques, recyclage des eaux usées, dessalement de l’eau de mer… L’eau est considérée aujourd’hui comme un produit de consommation courante et l’homme n’a plus la notion de sa valeur, il faut réagir. Je me propose de travailler la solution du retraitement des eaux usées, car c’est ce qui concerne de plus près la question urbaine, et notamment la question madrilène. Les stations d’épuration sont actuellement toujours retirées de la ville, loin de toute vie. Cependant l’eau est source même de la vie. À mes yeux, cet état de fait contribue au manque d’intérêt des habitants pour cette ressource. Je prends donc le parti de réintroduire ces stations au cours même de l’urbanité, en en faisant un lieu de sensibilisation au problème de l’eau.