Alban Prin

La vétusté et l’inadaptation croissante de la plupart des prisons héritées du 19e siècle conduisent l’État à entreprendre la construction progressive de nouvelles prisons, et à vendre ou transformer son parc immobilier. Il s’agit ici de s’interroger sur la conservation et les potentiels de reconversion de l’architecture carcérale. Le mémoire se propose de mener une investigation à l’échelle nationale, en analysant toutes les prisons reconverties en France depuis le début du 20e siècle. Cette étude vise à connaître les raisons de la conservation et la reconversion d’une prison, ainsi que les éléments et programmes pertinents d’intervention. L’analyse montre un phénomène qui remonte à 1930 et comptabilisant une cinquantaine d’opérations, dont les facteurs de réussite, s’articulent autour des questions d’échelle, d’adéquation de la programmation aux besoins des collectivités locales concernées et d’ouverture urbaine et territoriale des sites, sans négliger les mémoires douloureuses ou embarrassantes dont ils sont le témoignage bâti.