Allan Mensah Tevi

Territoire d’intensité sémantique, la frontière est une affaire d’architecte : s’atteler chaque jour à séparer un milieu d’un autre, définir des périmètres et des lignes à (ne pas) franchir. La frontière étant trop vaste pour être résumée, il faut alors la fragmenter, la vulgariser par les figures qu’elle représente. Cet atlas est regroupé par sème, c’est-à-dire, l’unité minimale de signification dans l’analyse du sens d’un terme. Il devient une nouvelle topographie du mot “frontières” par le prisme de la discipline. f r ontière s* prend le parti de faire dialoguer la réflexion et la production architecturale. Ici, l’idée de la frontière, question ouverte sur le monde se transpose en une exploration iconographique, philosophique, sémantique, architecturale. Dans l’épuisement de sa polysémie,la frontière devient une collection de mots et d’écrits. Cette errance assumée ramène à la citation de Proust, l’idée n’est pas tellement de rendre compte de la liste, ce voyage réflexif dans la frontière est plutôt la quête d’un nouveau regard.