Alban Prin

Depuis près d’un siècle, le site de la prison romaine Regina Coeli est l’objet de projets de transformation, de reconversion et de démolition. Si le gouvernement fasciste voulait déjà la démolir en 1931, la prison demeure encore en service en 2022. Conditions de vie des détenus, vétusté du bâti, et surpopulation carcérale ont donc persisté, sous l’inertie des décisions économiques et politiques de l’État. Pourtant, de nouvelles réflexions ont été menées depuis 2016 en vue de vider cet édifice pour le vendre, et ainsi le reconvertir ou le démolir. Circonscrite entre le Tibre et la colline du Janicule, entre le quartier du Trastevere et le Vatican, la richesse historique et urbaine du site de Regina Coeli, crée une certaine légitimité à traiter le devenir de cette prison. Face aux besoins de l’administration publique romaine, et à certaines prédispositions spatiales de la prison, le projet propose de reconsidérer le programme de centre d’archives en milieu urbain, avec une reconversion mutualisant des fonds des Archivio di Stato di Roma et des Archivio Storico Capitolino.