Samuel Cabiron

En perpétuel mouvement entre fini et infini, la trajectoire du parfait flâneur décrit celle d’un cercle. Dans sa marche éternelle, un projet de maison idéale apparaît, fruit d’une recherche par l’assemblage des paraboles imaginées dans les “Flâneries”. Collage de projets enlacés comme autant de fragments d’une mosaïque, une sorte de corps à déchiffrer, dans lesquels il faut se laisser dériver sans chronomètre et ni boussole. L’édifice, de forme circulaire, s’installe sur un territoire imaginaire, entre plages rocailleuses et forêts d’épicéas. Ne s’élevant qu’à quelques mètres du sol, le refuge apparaît au loin, telle une ligne d’horizon ésotérique. C’est en s’approchant que l’on découvre un mur de briques, rythmé par ses ouvertures aux allures de meurtrières. Certaines, plus larges, permettent de pénétrer, révélant un immense patio. Le plan est simple, pur et abondant. Un carré s’inscrit dans le tracé du cercle, géométrie pure qui maîtrise le vide, le rend malléable, souple et plastique, afin que d’étranges espaces puissent s’y parler sans se toucher.