Jules Dognin Dit Cruissat

LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE HÉRITAGES, THÉORIES ET CRÉATION

Jules Dognin Dit Cruissat - LAURÉAT DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE HÉRITAGES, THÉORIES ET CRÉATION

Mes motivations pour l’architecture

À la question du pourquoi l’architecture, c’est avant tout l’enfant qui regardait Bob le Bricoleur qui a voulu devenir architecte. Cette volonté d’explorer et cette curiosité qui cherche à comprendre le pourquoi du comment de cette étrangeté que peut être la ville et le patrimoine construit. C’est par la suite que j’ai développé un intérêt pour le patrimoine, qu’il soit bâti, remarquable, banal, paysager, urbain, vernaculaire ou encore culturel. L’importance de faire avec le déjà là, comme prémisse à toute réflexion, s’intégrer et concevoir avec respect envers ce qui perdure. Enfin, c’est le désir de faire avec les autres et pour l’autre qui m’a conforté de cette envie de faire de l’architecture.

Les moments forts

L’arrivée en école d’architecture fut un saut dans l’inconnu. Mais après le premier rendu, balbutiant et maladroit, apparaît la sensation d’être à sa place. Puis peu à peu découvrir la diversité des pratiques et des regards sur l’architecture. Au fil de cet apprentissage, acquérir des convictions et la certitude que cette discipline fera d’une manière ou d’une autre partie de mon avenir.

Mon projet de fin d’études

Mon projet de fin d’études m’a amené à questionner cette notion même de patrimoine, en m’intéressant à des édifices du quotidien, qui au fil des décennies et des processus de mémoires complexes sont devenus des éléments patrimoniaux. Ce travail m’a permis d’explorer le lien entre l’architecture et l’idéologie. Comprendre comment l’architecture devient le reflet du contexte social, politique et économique d’une époque. Dès lors se dessine le rôle essentiel de l’architecture dans la transmission d’une mémoire, qui parfois devient indésirable et incompatible. Observer comment le regard porté sur l’architecture peut évoluer pour devenir le support d’une mémoire collective et participer au devoir de mémoire. Réhabiliter un patrimoine complexe, en l’intégrant à nouveau à la société contemporaine, tout en prenant en compte les nouveaux enjeux de notre siècle. Cette étude m’a amené à la conviction qu’il n’y a pas d’incompatibilité entre le passé et le présent, que ce dernier se transforme, prend de nouveaux aspects, en transmettant une mémoire.

Et après ?

Il est évidemment trop tôt pour savoir de quoi l’avenir sera fait, la seule certitude est qu’il me reste encore énormément à apprendre au fil des rencontres et des expériences qui émailleront mon parcours. Une volonté demeure cependant, continuer à expérimenter et à considérer avec vigueur la dimension politique de l’architecture et sa capacité à faire et à transmettre. Ces cinq années ont avant tout été marquées par des rencontres et des découvertes qui m’ont sans aucun doute profondément changé. Je tiens ici à remercier ma famille pour leur soutien essentiel. Je remercie également mes directeurs d’études Özlem Lamontre-Berk et Alessandro Panzeri de m’avoir accompagné pour ce projet de fin d’étude. Enfin, je remercie tous celles et ceux qui ont partagé, enrichi et illuminé mes cinq années d’études d’architecture.

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