Morgane Avedian

LAURÉATE DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE EXPÉRIMENTATIONS COLLABORATIVES EN ARCHITECTURE

Morgane Avedian - LAURÉATE DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE EXPÉRIMENTATIONS COLLABORATIVES EN ARCHITECTURE

Mes motivations pour l’architecture

L’architecture m’est tombée dessus un dimanche matin, au détour d’un épisode de La Maison France 5 lorsque j’étais encore au collège. La fenêtre ouverte qui laissait le vent s’engouffrer dans mon salon lyonnais, l’odeur du gâteau au chocolat sortant du four, et la sensation d’être confortablement installée devant l’air enjoué de Stéphane Thebaut constituent encore aujourd’hui ma madeleine de Proust architecturale. Depuis, cet art ne m’a plus quittée. À ma sortie du lycée, j’ai souhaité entrer dans une école qui me permette d’aller à la rencontre des sciences et du beau, tout en ne sachant pas réellement où j’allais mettre les pieds. J’étais encore à l’époque incapable de déchiffrer un plan malgré mes heures passées à les regarder sur Google Image. Pourtant, une partie de moi savait qu’un jour, cela deviendrait mon métier.

Les moments forts

Ces cinq années au sein de l’ENSAL représentent un amas de joie, de pleurs, de rires et de liens forts tissés avec ceux qui sont entrés dans ma vie le jour où j’ai passé la porte de l’atrium. Les études d’architecture forment un cycle d’émotions qui oscillent à mesure que les dates de rendu se rapprochent. Mais malgré le rythme intense que ces années nous imposent, les meilleurs moments restent pour moi ces instants de pause entre deux frénésies. Ces midis passés au CROUS, submergés par une table remplie d’amis qui nous font tout oublier le temps d’un dessert à trois points. Ces aller-retour incessants sur les mezzanines, en quête d’inspiration. Ces discussions informelles de cinq minutes autour de la machine à café qui nous offrent la réponse à un problème sur lequel on bloquait depuis cinq jours. Tous ces moments-là constituent l’essence qui fait de ces années les plus belles de toutes.

Mon projet de fin d’études

Ces deux exercices m’ont ouvert la voie vers une pratique de l’architecture que je ne pensais pas accessible avant mon arrivée en master. D’une part, ils m’ont montré que chacun pouvait pratiquer l’architecture à sa manière, et d’autre part que l’architecte ne devait pas être le seul à concevoir l’architecture. Mon travail n’avait qu’un seul objectif : prouver que chaque habitant peut participer à la fabrique de la ville. C’est donc au travers de cette recherche-action que j’ai tenté d’apporter un exemple, démontrant que cet effort d’équipe n’était pas seulement utopique ou vain, mais qu’il pouvait se concrétiser en quelque chose de vertueux. En allant à la rencontre de professionnels et d’habitants passionnés, j’ai saisi l’importance d’ouvrir cette discipline au plus grand nombre, pour en faire une aspiration commune.

Et après ?

J’aspire à travailler dans une agence au sein de laquelle les valeurs sociales et l’engagement environnemental constituent une priorité. Mon projet professionnel idéal sera celui qui me permettra à la fois de pratiquer l’architecture dans toutes ses formes, mais également d’aller à la rencontre des habitants et des professionnels de la ville pour travailler main dans la main avec eux, tout en m’offrant l’opportunité de poursuivre le travail de recherche sur les nombreux sujets adjacents au domaine de l’architecture.

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