Lucie Gauthier

LAURÉATE DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE ARCHITECTURE, RESSOURCES ET RÉSILIENCE

Lucie Gauthier - LAURÉATE DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE ARCHITECTURE, RESSOURCES ET RÉSILIENCE

Mes motivations pour l’architecture

L’intérêt pour la montagne a toujours été présent, car étant habitante de ce milieu, il me passionne et surtout m’interroge. La volonté de faire des études d’architecture s’est précisée d’année en année. Lors de mon diplôme d’architecte d’intérieur, mon questionnement était centré sur “vivre dans les lieux de montagne”. Puis, en école d’architecture le sujet s’est précisé, mais à l’échelle territoriale. Enfin la question d’habiter ces paysages s’est posée. L’architecture me permet de comprendre et lire le milieu que j’habite sous d’autres angles de vue. La montagne est donc le fil conducteur de mon cursus, interrogé par différentes disciplines. Ce milieu est pour moi, une aventure qui se vit à chaque pas, un milieu d’évolution tant sportif qu’intellectuel.

Les moments forts

Le rapport d’étude est mon premier moment d’échanges et de réflexion sur le devenir de l’architecture des stations de sports d’hiver. Cette recherche a interrogé scientifiquement ce milieu. Les années suivantes ont conforté cette approche par les différents projets. Le projet en première année de master se situait en Arctique, sur l’île du Spitzberg. Le parti pris architectural était de s’inspirer du site et de la composition du sol pour faire projet. Ce motif géométrique récursif permettait de proposer une nourriture fraîche, organique et locale afin de pallier à l’importation des denrées alimentaires. L’objectif était de viser à l’autosuffisance alimentaire en proposant une écologie globale. Enfin la dernière année de master a résumé ces différents sujets tant sur l’aspect architectural que programmatique.

Mon projet de fin d’études

Les correspondances entre mémoire et projet de fin d’études ont été pour moi des apports de réflexion. Le projet a apporté une prise en compte du sol plus importante. Au-delà des modes de représentations étudiés en mémoire, les workshops pour le projet ont amené à une dimension manuelle à l’étude de la pente. Je me suis focalisée sur, “comment habiter ce sol”. Les maquettes sur la rencontre entre la stratification du sol et la gravité ont révélé la complexité du sol. Le mémoire était centré sur l’édifice et la valeur humaine, par le positionnement de l’occupant, face à la pente. Ces sujets ont été complémentaires dans leur réflexion. Enfin, la mention recherche m’a apportée un retour réflexif sur la conception et l’aboutissement de mon parcours scolaire, regroupant ces questions de montagne, de pente, d’habiter et d’adapter.

Et après ?

Ces différentes expériences, lors de l’apprentissage, la mise en application par la conception, la réflexion, permettent de construire une suite logique pour mon futur professionnel. La prise en compte de nos sols, environnement et mouvements de terrain dans les projets permet d’orienter mon parcours vers la spécialisation et l’approfondissement de la pente en milieu montagne. L’objectif par la suite est de sensibiliser le milieu professionnel à ces questionnements pour raisonner la construction. Je souhaite mettre à profit cette réflexion dans le milieu professionnel, afin d’exercer en mon nom propre, en milieu montagne pour faire avec nos paysages.

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