Zoé Perrin-Luciani

Dans la basse vallée de l’Arve s’étend le village d’Arenthon. Le territoire, rural, est en transition. À proximité de pôles attractifs et avec une croissance démographique très élevée, la commune est aujourd’hui périurbaine. Les espaces ruraux sont assimilés à la consommation des terres agricoles nourricières, à la qualité médiocre des constructions pavillonnaires et à la dépendance des habitants à la voiture. Le territoire s’organise historiquement en hameaux dispersés sur des terres agricoles sans centralité, ni cœur de village. Les pavillons se déploient, presque tous identiques. Par analogie, un archipel apparaît. Les entités sont tenues les unes aux autres grâce aux vides, aux espaces ouverts, verts et agricoles. Les urbanités dispersées sont hyperconnectées, reliées par la voiture. Trois enjeux se dégagent : une mise en réseau des îles à travers des chemins pédestres, une restructuration du cœur d’île pour apporter une centralité et enfin une critique du lotissement pavillonnaire à travers un contre-projet de logements intégré au milieu.