Corentin Robert

PAYSAGE OUEST-AFRICAIN

LA [RE]SOURCE POUR LA RÉSILIENCE FACE AUX RISQUES DE L’EAU

La ville ouest-africaine qui jouit d’une position en littoral est sujette à une urbanisation massive, rapide et incontrôlée caractérisée par un étalement urbain informel. Construite “hors les plans”, la périphérie de ces villes pose la question de l’accès aux ressources et notamment à l’eau. C’est là, en frange urbaine ou en interstice dangereux que les populations les plus démunies vivent, plus vulnérables aux risques environnementaux. Les changements climatiques aggravant déjà les problématiques, il est temps de proposer à ces villes de “sauter” des étapes de développement en mobilisant la ressource “eau”, sous toutes ses formes et à toutes ses échelles, pour tendre vers une gestion durable des territoires. Cette situation qui perdure depuis les plans coloniaux interroge l’essence même du processus de la planification urbaine : pour quoi ? pour qui ? par qui ? avec quels outils ? Les choix des politiques à ce sujet, à la recherche d’une image de la ville, amènent à reproduire des modèles en décalage avec les réalités du terrain. Et si la ville ouest-africaine n’avait plus besoin de se chercher existant au travers des habitants qui par leurs pratiques la fabriquent, révèlent les besoins, mais aussi proposent des solutions dans la nécessité de survivre ? L’informalité n’étant autre que la capacité d’adaptation des populations face aux manques de la ville, les paysages qu’elle génère peuvent-être, à ce titre, une véritable ressource pour la planification, notamment dans la résilience face aux différents risques de l’eau. Ils constituent de véritables traces matérielles de la construction de l’espace et donc un outil méthodologique adapté à ce contexte spécifique.

MÉMOIRE D’INITIATION À LA RECHERCHE

DIRECTRICE D’ÉTUDES

Sandra Fiori