Anaëlle Quillet

LAURÉATE DU PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE RECHERCHE

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La recherche en architecture embrasse toutes les composantes de la complexité inhérente au projet ; sociales, environnementales, technique, numérique… Tout architecte est un chercheur, le projet est prétexte à l’expérimentation par itérations, on le dessine mille fois face aux possibilités infinies qu’il offre. Le métier est en constante évolution et la pratique de la recherche en architecture se formalise depuis peu dans les agences. La recherche, parmi tous les champs disciplinaires qu’elle comprend, doit être à l’écoute des besoins de notre époque, au regard des compositions passées.

J’ai soutenu cette mention recherche dans la continuité des expériences vécues et recherches poursuivies pendant mes études en architecture. Ce parcours, entre théorie et pratique, est nourri d’expérimentations artistiques, de lectures, d’expériences humaines, de travail en équipe, de rencontres de partenaires interdisciplinaires, de projets, de prototypes, de curiosité, d’envies et de poésie. Menant en parallèle de ma formation en architecture un double-cursus ingénieur à l’École nationale des travaux publics d’État - ENTPE, je me suis questionnée sur ma future pratique. J’ai été interpellée par les agences d’architecture qui se consacrent à la recherche en parallèle de leurs activités habituelles. Je me demande comment l’architecture, comme interface entre l’homme et son environnement, peut jouer un rôle de sensibilisation aux variations climatiques en y étant elle-même sensible ?

J’ai eu la curiosité d’intégrer le temps d’un stage le laboratoire de recherche MAP-Aria à l’ENSAL, intéressée par leur méthode d’aide à la conception éco-performante. Alors interloquée par la découverte d’un engouement de certains architectes pour la recherche d’enveloppes réactives de manière passive aux variations climatiques, je m’interroge sur leurs potentialités. J’entreprends une première recherche par le projet en équipe en master 1, encadrée par Paul Vincent, Estelle Morlé et Emmanuel Ritz, qui donnera lieu à un prototype, puis je poursuis ces recherches par la théorie lors de mon stage au MAP-Aria. Après avoir dressé un portrait de la recherche dans ce domaine, la conception biomimétique se révèle comme une ressource potentielle pour une conception écoresponsable. C’est par ces premières lectures et échanges avec Xavier Marsault au MAP-Aria que je fais la rencontre d’Estelle Cruz, doctorante au Centre Européen en Biomimétisme de Senlis-CEEBIOS qui a rencontré, lors de son tour du monde du Biomimétisme, Lidia Badarnah, architecte qui a élaboré la première esquisse de l’outil d’aide à la décision que j’ai pu complété pendant ma mention recherche. Je tiens à remercier Hervé Lequay et Xavier Marsault ainsi que l’équipe du MAP-Aria pour leur suivi et accueil au laboratoire. Merci à Estelle Cruz, pour ces agréables déjeuners bio-inspirés et futures collaborations.

Les différentes rencontres faites ces dernières années sont le premier pas vers un métier transdisciplinaire, entre recherche et pratique. Elles m’ont permis d’envisager de repousser les frontières du métier d’architecte, pour explorer les possibilités qu’offre l’architecture comme lieu de vie et interface entre les hommes et l’environnement.

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