DÉPARTEMENT ARCHITECTURE, AMBIANCE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

LE SUJET 2010

Cette année, nous n’avons pas retenu un sujet, mais un thème : habiter l’atmosphère de la multitude. La prise de conscience effective des crises sociales, environnementales, financières et énergétiques initie d’autres approches des territoires et de leurs différentes échelles. La proximité libère le déplacement de certaines contraintes. La mixité repousse les ségrégations. La densité bâtie redonne de la valeur aux espaces non bâtis. La biodiversité invite la ville humide et son cortège de parcs et de jardins. La lutte contre les îlots de chaleur emporte l’ensemble bâti et non bâti vers une maîtrise de micro-climats urbains. C’est une autre spatialité qui s’élabore ainsi, telle une atmosphère de la multitude. Dans ces circonstances d’une nécessaire invention de nouvelles conditions de vie urbaine, d’un autre savoir-vivre la ville et de lutte contre toutes les pollutions, sources des maux de l’homme contemporain, les dimensions collectives (sociales et politiques) et individuelles (sensibles et santé) sont convoquées conjointement, comme le matériel (bâti, végétal) pour composer les ambiances (son, lumière, etc.) d’un mieux-être urbain. Dans ce cadre, nous prenons le territoire comme une atmosphère de la multitude, un volume d’air en commun, partageable et partagé entre une culture urbaine locale et une culture urbaine estudiantine, où l’accès à la lumière naturelle, au soleil, à un environnement sonore naturel, ainsi que l’accès à l’ombre, à l’air non pollué, à la ventilation naturelle et l’accès au végétal sont à la base de la connaissance et de la transformation du sol commun du territoire en question.

Nous disons aussi que la société urbaine vers laquelle nous allons, vivra de plus en plus à l’extérieur, dehors. Le contexte économique poussera à un coût de construction de l’habitat qui sera modique. D’où l’idée d’un territoire où l’espace public se parcourt à pied ; où la surface habitable ne sera plus seulement intérieure ; où l’architecture, légère, ayant peu de surface fermée, construite avec des matériaux économiques et durables, donnera sur des espaces extérieurs ayant une grande capacité d'usage et d'appropriation ; où l’inertie et la ventilation naturelle seront particulièrement recherchées ; où des organisations culturelles inhabituelles auront place.

Pour l’année 2009-2010, nous avons retenu deux opportunités de projet très différentes, afin de pouvoir développer ce thème.

Quel urbanisme pour le Vorarlberg (en 2050) ?

Aujourd’hui exemplaire, mondialement connu au titre de la conception d’architecture écologique et passive, le Vorarlberg se trouve confronté à une lacune qui obère son avenir. Quel est le territoire en commun à toutes ces architectures historiques, rurales, suburbaines et exemplairement passives ? Quel urbanisme imaginer entre Suisse, Rhin et montagne ?

Quel est le territoire de l’étudiant entre Villeurbanne Nord et la Doua ? Villeurbanne Nord et le campus de la Doua composent un grand territoire complexe. Les orientations principales consistent à envisager ce territoire comme :
_ un territoire d’accueil des vies étudiantes et de leurs ambiances ;
_ un territoire d’accueil d’une culture urbaine nouvelle, éco-responsable et équitable, mixte (logement étudiant / logement urbain) et enrichi de configurations topo végétales annonciatrices de la ville de demain ;
_ un territoire d’accueil d’une ville humaine, dense et désirable, dont les réceptions sensibles sont à imaginer, depuis le logement comme depuis l’espace public.

FORMATION INITIALE DÉPARTEMENT ARCHITECTURE, AMBIANCE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

ENSEIGNANTS DE PROJET (SEMESTRE 10) OLIVIER BALAŸ, PHILIPPE MADEC / GILLES DESEVEDAVY, MARINE DUPRÉ-MORAIN, JACQUES SCRITTORI, FRANÇOIS TORRECILLA
PROMOTION 2009-2010 27 ÉTUDIANTS