Charles-Eliot Meyer

CHARLES-ELIOT MEYER GRAND PRIX DE LA JEUNE ARCHITECTURE DE LA VILLE DE LYON CATÉGORIE ARCHITECTURE ET NOUVELLES URBANITÉS

C'est après un baccalauréat scientifique obtenu à Belfort, ma ville d'origine, que j'ai intégré en 2005, l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon.

Ma conception du métier d'architecte se réduisait alors à une représentation très limitée de ce qu'est réellement cette profession. Aujourd'hui encore, il m'est difficile de la définir et encore moins l'architecture. Je sais, en revanche, que l'architecte doit être animé par la passion, de celle qu'on ne peut laisser à l'agence à 18h30 et reprendre à 9h le lendemain. Cependant, dans mon cas, cette passion n'a pas été innée. Elle est le fruit de cinq années d'études et j'espère qu'elle continuera à grandir.

Ainsi, après de multiples “charrettes”, un nombre respectable de nuits blanches (et une quantité moins raisonnable de café), j'ai obtenu le diplôme d'études en architecture. Pendant ces trois premières années, j'ai pu développer ma créativité, m'initier aux enjeux urbains et sociaux et approcher les aspects techniques d'un bâtiment.

J'ai ensuite passé l'année 2008-2009 au Canada, où j'ai étudié à la Faculté de l'aménagement de l'Université de Montréal. J'ai alors découvert un type d'enseignement et une culture de l'architecture différente. En passant un semestre dans le studio dirigé par Sinisha Bdar, je me suis attaqué aux problématiques des grandes villes et de l'architecture contemporaine. Mais plus qu'une année d'études, ce séjour a été un voyage initiatique à travers l'Amérique du Nord, enrichissant mes références au fil de de mes expériences, forgeant mon opinion sur la ville.

De retour en France, j'intègre le département stratégies et pratiques avancées (SPA) de l'ENSAL, dirigé par Christophe Widerski. C'était, à mon sens, la suite logique de mon enseignement outre-atlantique.

C'est après une étude territoriale sur l'impact des nouvelles technologies de communication sur les mobilités que je me suis intéressé à la question des transports comme réponse possible à la problématique de l'étalement urbain. C'est pourquoi mon projet de fin d'études a pour sujet le développement de la nouvelle gare de Jean Macé. Cette proposition est une alternative raisonnée au hub urbain, un remodellement du point intermodal comme élément faisant ville.

Voici donc le projet qui a fait officiellement de moi un architecte, une sorte de manifeste de ce que j'ai pu apprendre lors de ces cinq années d'études.

Mais si décrire exactement l'enseignement que j'ai pu recevoir est difficile, j'ai surtout retenu qu'être architecte, c'est n'être expert en rien, mais se passionner pour tout, tout ce qui peut être matière à projets, à réflexions et à conceptions. C'est affirmer ses opinions à travers nos projets, faire face à l'échec comme au succès et surtout, savoir se remettre en cause à chaque étape du processus de conception.

Voir le projet