AURÉLIEN GÉLY

J'ai abordé la question de l'urbanisme sous l'angle des réseaux et des nouvelles mobilités. La métropole de Madrid s'étendait de façon très rapide et violente selon la méthode de la “tabula rasa” jusqu'à la fin de l'année 2007. Il était urgent de proposer une nouvelle façon de penser la ville. Le projet s'inscrit en cohérence dans un projet urbain plus vaste pour la zone de Campamento qui s'attèle à reconnecter les lambeaux isolés de la ville-archipel. Je propose un nouveau pôle, une amorce de quartier dans cette périphérie nettoyée au bulldozer, au croisement des réseaux autoroutiers, métro, bus existants… Les programmes proposés sont à l'échelle de la métropole (centre des congrès, hôtels d'entreprises, pôle multimodal, stationnements innovants…) mais aussi à l'échelle de l'humain. Les édifices se greffent autour d'un cheminement piéton et modes doux principaux, véritable “rambla” et axe structurant à l'échelle de la vie de quartier comme des édifices alentours. Ce projet a l'ambition de recréer un petit morceau de centre-ville, agréable pour déambuler ou vivre - mais en périphérie - tout en satisfaisant pleinement les exigences d'aujourd'hui (voitures, centre des congrès) et de demain (transports express, voiturettes, modes doux) en terme de mobilité.